par Scratch » Jeu Juil 18, 2019 1:02 pm
Bonjour Moi84,
Moi je ne suis pas d'accord et je vais t'expliquer calmement pourquoi.
Effectivement, on pourrait penser que l'on devrait être libre de ne pas se vacciner puisque l'on s'expose soi-même en son âme et conscience à un risque et que ceux qui sont pour la vaccination sont logiquement vaccinés et protégés, jusque là c'est tout à fait logique.
Mais il ne faut pas oublier les personnes fragiles qui peuvent être pour la vaccination, qui souhaiteraient être vaccinées et "ne pas prendre de risque" (par rapport aux maladies pour lesquelles ils sont vaccinés), mais qui ne peuvent pas l'être. Il s'agit souvent de personnes à l'immunité faible, de par leur condition ou à cause d'un traitement, qui auraient donc d'autant plus de risques d'être affectées par une maladie très contagieuse et qui ne pourraient s'en défendre... Je prenais des traitements immunodépresseurs (avant mon dernier trimestre de grossesse), mon immunité est réduite, certains vaccins me sont interdits (les vaccins vivants), d'autres me sont conseillés en supplément car j'ai des risques supplémentaires.
N'oublions pas les porteurs sains qui n'auront pas de symptômes mais pourront affecter ces personnes fragiles qui n'ont pas pu se vacciner. Parmi ces personnes fragiles il y a les nouveaux-nés, que l'on ne peut pas vacciner dans les 2 premiers mois, quand bien même on est pour la vaccination.
Ensuite, la seule façon de faire disparaitre des maladies, c'est une couverture vaccinale maximale, donc un max de gens qui se vaccinent, pour espérer éradiquer certains fléaux. Évidemment, il y a aussi de l'argent en jeu derrière, je suis d'accord que c'est un argument recevable, je suis d'accord aussi qu'il y a des problèmes d'adjuvants, mais pour moi le principe même de la vaccination est un principe efficace quand on regarde juste le principe de base qui est de développer une immunité. C'est pareil que pour la toxoplasmose : vous l'avez croisée ou eue sans vous en apercevoir, vous êtes immunisée pendant la grossesse et tranquille pour votre fœtus et sa santé.
Ensuite, pendant mon DU Troubles du Spectre de l'Autisme, on nous a rappelé qu'il n'avait pas été démontré que les vaccins étaient responsables de troubles autistiques. Il faut se méfier de la manière dont sont menées les études. Il faut rappeler aussi que l'autisme est un trouble neurodéveloppemental, quand bien même il ne s'agit pas de nier une interaction entre la génétique et l'environnement, il y a des prédispositions particulières, les troubles se déclarent en cours de développement de l'enfant, apparaissent, on remarque des différences par rapport au "développement classique", mais qu'est-ce qui permet de dire qu'il y a eu un déclencheur plutôt qu'un autre et que les choses auraient été différentes ?
Les parents d'enfants avec TSA sont démunis, comme beaucoup de parents face à des problématiques graves qui touchent leur enfant, n'importe qui passe par la culpabilité et la recherche du coupable, "et si j'avais fait ceci ou pas fait cela..." , l'humain est ainsi fait...
C'est en France que l'on est les plus frileux par rapport aux vaccins, il existe des pays avec des couvertures vaccinales importantes et personne ne remet la vaccination en question, pourtant je pense qu'ils font face aux mêmes problématiques que chez nous et probablement dans les mêmes proportions et pas plus importantes.
Dernier point : on pense souvent, il me semble à tort, que les maladies pour lesquelles on vaccine ne sont pas vraiment graves. Il est bon à ce moment-là d'aller en découvrir les symptômes, les risques, immédiats ou au long cours, de refaire un tour par l'hitoire de ces maladies et leurs conséquences humaines par le passé, de s'enquérir des traitements actuels qui existent ou non, juste pour "rafraîchir" une mémoire collective qui n'existe plus car jsutement ces maladies sont devenues des inconnues grâce à la vaccination.
Voilà, c'est mon point de vue avec mes arguments, après je comprends tout à fait que l'on puisse ne pas avoir confiance et vouloir le mieux pour ses enfants et soi-même, et ne pas vouloir prendre de risque en fonction de ses convictions.